Après le cartwheel, le wavewheel est sans doute la figure la plus recherchée par les playboaters, et ce n’est pas un hasard. Vous êtes-vous déjà envolé par-dessus une vague ? Ce mouvement vaut le détour, autant pour vous que pour d’éventuels spectateurs. Méthode.

 

En premier lieu, il vous faut une vague. L’important n’est pas qu’elle soit haute, mais surtout qu’elle soit bien « raide ». Assurez-vous que la réception soit suffisamment profonde, si vous ne voulez pas soumettre vos cale-pieds à une épreuve qu’ils n’ont certainement pas méritée. Évitez si possible les vagues déferlantes qui vous freineraient lors de la figure.

Sur le plan technique, le wavewheel ne présente pas de difficulté majeure. Prenez le maximum de vitesse à l’approche de la vague. Lorsque vous vous trouvez sur la partie ascendante de la vague, préparez une dénage, tout en plaçant votre bateau en équilibre sur la tranche. Le dos de la pale doit reposer bien à plat à la surface de l’eau, afin de fournir un appui maximum. Vous devez vous trouver alors à l’extrême limite du déséquilibre, sans quoi votre wavewheel ne pourra pas être vertical.

Votre vitesse, combinée à l’appui procuré par la dénage en préparation, vous permettront de maintenir cette position. Déclenchez la dénage lorsque votre buste se trouve sur la crête, juste avant de commencer à redescendre de l’autre côté de la vague. Dans le même temps, balancez votre poids sur l’avant, sans pour autant vous coucher sur le bateau. Veillez à conserver votre appui sur la vague le plus longtemps possible, afin de ne pas « vriller »  pendant que vous êtes en position verticale et de ne pas retomber en vrac. Vous pouvez enchaîner avec la pointe arrière si vous en avez la possibilité, cela dépendra de l’équilibre que vous aurez su conserver.

 

Voilà pour la technique. Je vais maintenant passer en revue les principaux défauts que j’ai pu relever. A défaut de s'étendre longuement sur ce qu'il faut faire, voyons ce qu'il ne faut pas faire. Si vous ne passez toujours pas le wavewheel, vous vous trouvez probablement dans l’un des cas suivants :

Reprenons la comparaison avec la course d’élan du sauteur. Celui-ci prend une grande vitesse dans un premier temps, puis sa foulée se ralentit et s’allonge dans les derniers mètres afin d’arriver devant le sautoir sur le bon pied d’appel. Idem pour le playboater. Prenez le maximum de vitesse en pagayant vite, puis diminuez la cadence sur les 2-3 derniers mètres en donnant des coups de pagaie plus longs et plus calculés. Une cadence élevée est le meilleur moyen de rater son timing, donc soignez particulièrement l’approche finale en maîtrisant vos coups de pagaie.

 

D’une manière générale, restez bien droit dans votre kayak, afin de profiter d’une navigation précise et d’une puissance accrue par la rotation de votre buste et de vos épaules.