Age : 29 ans
Domicile : Passy (74)
Sport : Air Parapente, Base Jump
Je suis guide de haute montagne et professeur des écoles à mi
temps, et je suis team Manager des Rider de cascades sur glace.
Je saute en base depuis un et demi, et je fais du parapente depuis 8 ans, j'ai
d'abord été attiré par le base en regardant des vidéo
et puis en pratiquant l'escalade j'ai rencontré Sam Boget et je suis
rentré dans la tribu du base. Ca prend une partie importante dans ma
vie car il faut accumuler plusieurs sauts pour arriver à être autonome
et pouvoir sauter dans des endroits de plus en plus technique, maîtriser
la sécurité de A à Z le plus possible. Ca ne m'empêche
pas de pratiquer d'autres activités comme l'escalade ou le snowboard.
Comment s'est passée la rencontre avec les riders d'autres pratiques sur le Salomon advanced week ?
Une semaine comme ça, c'est super car on a beaucoup de choses en commun. La seule chose qui nous rend différent, c'est la pratique mais l'état d'esprit est le même pour tout le monde. Peu importe ce que l'on fait, ce qui est important c'est la démarche, d'être au contact de la nature et pratiquer des activités ou l'on se sent libre. Là, on va aller voir les kayakistes en action pour la première fois. C'est une bonne occasion pour me donner une idée de ce que c'est de plus près.
Question subsidiaire : Donne-moi des raisons valables pour retirer aux base
jumpers cette étiquette de suicidaire.
C'est un sport que l'on vient de découvrir et c'est sur que se jeter
d'une falaise ça n'a rien de naturel c'est même contre nature au
possible.
Déjà il faut savoir que lorsque l'on saute d'une falaise ça
ne se fait pas du jour au lendemain. C'est tout un apprentissage très
strict et sérieux. On ne peut sauter aucune étape de cet apprentissage
en base jump. Il faut être patient. Le base jump ça n'est pas difficile
mais il faut s'en donner les moyens.
C'est pas une activité qui représente autant de risque qu'on veut
bien lui donner, le matériel dans l'activité a vraiment évolué.
C'est du matériel qui subit des tests, qui a des normes il fonctionne
très bien contrairement a ce qui se passait il y a 15 ans. Il permet
d'aborder ses sauts avec sérénité.
Il y a toujours des paramètres qui peuvent représenter des risques
comme le vent mais ça s'anticipe. Il peut toujours y avoir des surprises,
une voile qui ne s'ouvre pas exactement dans la bonne direction mais ça
on apprend à le gérer aussi. Ça nécessite des connaissances
de pilotages et on a des entraînements spécifiques pour ça.
Il y a très peu de choses qui sont laissées au hasard. Autant
en alpinisme il y a des éléments
incontrôlables comme la pierre qui va tomber, alors que cette même
pierre en base on ne l'a pas. La pierre c'est nous !!!Donc en quelque sorte
il n'y a pas de grosse surprise.
Dans la famille des base jumpers, nous sommes des pratiquants plutôt tourné
vers le saut de falaise contrairement aux pratiquants en street. Cette spécialité
regroupe surtout des gens qui sont guides et qui ont l'habitude de gérer
des risques en montagne et sont quand même des personnes responsables
!